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planétaires lumineux découpés dans des réverbères paraboliques très-brillants ; doivent selon moi tirer cet instrument de l’oubli dans lequel les astronomes l’ont laissé sans motif.

Le long usage que j’ai fait du micromètre de Rochon a rendu toutefois manifestes plusieurs inconvénients. L’achromatisme du prisme ne peut être parfait pour les deux images à la fois ; avec de très-forts grossissements, ce défaut devient intolérable. D’autre part, quand le prisme se trouve très-près de la lentille oculaire, pour la détermination du zéro de l’échelle ou pour la mesure des plus petits angles, les moindres imperfections du cristal ou du travail des surfaces sont considérablement grossies. Enfin, pour tout dire en deux mots, il est fâcheux d’introduire dans la lunette une pièce qui en altère inévitablement la bonté.

En apportant dans la détermination du zéro de l’échelle et de la valeur de ses parties, quelques précautions que Rochon avait négligées, parce que l’expérience seule pouvait en faire sentir la nécessité, on obtient avec son micromètre (fig. 136, p. 61) une grande exactitude dans la mesure des petits angles. Cette exactitude me paraît tenir à deux causes principales : à l’extrême facilité avec laquelle on établit le point de tangence entre deux disques lumineux, et à la netteté des images. Dans le micromètre dont je vais maintenant parler, on conserve le même pointé, et l’on gagne ce me semble quelque chose sous le rapport de la netteté.

Ce micromètre est le résultat de la réunion de deux moyens d’observation particuliers qui jusqu’à présent