Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 3.djvu/109

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les ranger par ordre de grandeur. « J’ai pris, dit-il, un papier réglé sur lequel il y avait 360 lignes numérotées de quatre en quatre, depuis 0 jusqu’à 90 degrés, et je croyais que je pourrais y écrire mes chiffres commodément ; mais il n’en a pas été ainsi ; de larges espaces de mes tableaux sont restés en blanc, et les angles sont venus se masser dans des intervalles circonscrits, quelquefois tellement étroits, qu’il m’a été absolument impossible de les écrire tous rigoureusement à leur place.

« Mes angles étant au nombre de 210, il m’a paru qu’il serait peu rationnel de chercher à expliquer un pareil phénomène par les effets du hasard ; j’ai cru devoir m’occuper d’en découvrir la cause réelle. »

La production des systèmes de montagnes ne pouvant, selon M. de Beaumont, se faire que suivant un certain nombre de combinaisons de lignes qui seraient, par exemple, celles du plus facile écrasement, il a été conduit à imaginer un réseau de cercles disposés d’après une loi géométrique, réseau qu’il a appelé pentagonal, parce qu’il divise la surface de la sphère terrestre en pentagones. Ce n’est pas ici le lieu d’entrer dans le détail de la théorie ingénieuse de l’illustre géologue ; nous dirons seulement qu’elle rend compte des observations avec une précision remarquable ; dans cet ouvrage, consacré à l’histoire générale de l’univers, il nous suffit d’avoir signalé la longue série de révolutions que notre globe a subies tout en obéissant aux lois du double mouvement de rotation diurne et de translation autour du Soleil.