Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 3.djvu/178

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ment entendues sur le Rio-Apure, au confluent du Rio-Nula, à 210 lieues du volcan, c’est-à-dire à la distance du Vésuve à Paris. Le bruit paraissait si bien transmis par l’air, qu’on le prit pour des décharges d’artillerie, et qu’il donna lieu, sur beaucoup de points du continent d’Amérique, à des dispositions militaires.

L’action volcanique ne se produit pas indifféremment dans tous les points de la surface du globe, ainsi qu’on peut le voir en jetant les yeux sur les cartes (fig. 244 et 245, p. 176 et 177), que j’ai chargé M. Barral de dresser pour figurer les volcans et les montagnes sur lesquels j’ai cru nécessaire d’appeler l’attention, pour bien fixer l’histoire de la Terre au point de vue astronomique. Cette conséquence résulte encore du tableau suivant, qui résume les détails que j’ai donnés dans ce chapitre :

Nombre des volcans actifs
Sur les continents. Dans les îles. En totalité.
Europe 
1 11 12
Afrique 
0 6 6
Asie 
9 24 33
Amérique 
52 10 62
Océanie 
0 62 62
Totaux 
62 113 175

À l’exception des volcans de l’Asie centrale et de deux volcans du Nouveau-Monde, tous les autres volcans actuellement actifs sont situés à des distances de la mer inférieures à 50 lieues. Il semble difficile de ne pas conclure de ce fait, que les côtes semblent un gisement plus favorable aux éruptions actuelles que l’intérieur