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la température de l’air et de la pression barométrique. La Connaissance des temps renferme à cet égard des tables très-commodes calculées par M. Caillet, d’après les formules de Laplace. Nous extrairons de ces tables les réfractions pour la hauteur barométrique moyenne de 760 millimètres et pour la température de 10 degrés centigrades, en les prenant seulement pour les degrés entiers de distances zénithales. Nous n’avons pour but que d’indiquer ici l’importance du phénomène, et nous n’entrerons pas dans la discussion des corrections à apporter aux valeurs données par la table, à cause des variations de la température et de la pression qu’il doit nous suffire d’avoir signalées ; ces corrections ne sont importantes que pour les observations très-précises.

Nous ferons remarquer que les réfractions sont naturellement différentes, selon qu’on observe à des hauteurs plus ou moins élevées au-dessus du niveau moyen de la mer ; elles diminuent à mesure que l’on s’élève, contrairement à l’hypothèse sur laquelle Dominique Cassini avait formé une table des réfractions et qui consistait à admettre simplement que l’atmosphère avait une densité constante.

Les changements de densités atmosphériques dépendant des variations de la température, n’ont pas certainement lieu d’une manière constamment proportionnelle dans toute l’étendue de l’atmosphère superposée à un lieu donné : par conséquent la correction introduite, d’après la seule observation du baromètre et du thermomètre placés dans la couche d’air qui touche la Terre, ne saurait toujours suffire ; mais l’erreur due à cette cause est tout