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veau il se rapprochera du rayon OB pour prendre une nouvelle direction BC, et ainsi de suite. Par conséquent ce sera réellement, suivant une courbe ABCDF…M, que le rayon lumineux envoyé par l’étoile pénétrera dans l’atmosphère pour être perçu par l’observateur placé sur la Terre en M. Mais l’œil rapporte toujours les objets suivant la ligne droite tangente à la trajectoire parcourue par le dernier élément de cette courbe. Ce sera donc suivant une ligne droite ME′ que l’observateur croira voir l’étoile E. La distance zénithale observée ZME′ sera donc trop petite de l’angle fait par le rayon de lumière EA avec la droite ME′, angle que l’on appelle la réfraction et que l’on trouve dans la table précédente pour une certaine pression et une certaine température. Par exemple, lorsqu’un corps paraît être à 70° de distance zénithale, c’est-à-dire à l’horizon, il est déjà descendu de 33′ 47″,9 plus bas.

Je ne tiens pas compte ici, je le répète, de la correction qu’il y aurait lieu de faire à ce nombre, si la température et la pression de l’atmosphère étaient différentes de 10° et de 760 millimètres. Cette correction est loin d’être bien connue, surtout pour les grandes distances zénithales, et lorsqu’on observe à travers des éclaircies du ciel obscurci d’abord par des couches de nuages qui peuvent avoir fortement altéré la distribution régulière de température que suppose la théorie ordinaire des réfractions.