Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 3.djvu/343

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par le vernier. Ce vernier, comme celui du thermomètre métallique, était garni d’un microscope pour plus d’exactitude et de facilité dans l’observation, de telle sorte qu’on pouvait estimer les quarts des cent-millièmes de toises.

Les règles avaient trop peu d’épaisseur et étaient trop flexibles pour être employées seules et sans garniture. Chacune d’elles était en conséquence portée sur une pièce de bois bien dressée, sur laquelle elle était contenue entre de petites montures qui l’empêchaient de s’écarter de la ligne droite, sans gêner en rien la dilatation.

« Un toit ttt (fig. 287, p. 328) recouvrait les pièces de bois, afin de garantir, dit Delambre à qui nous empruntons ces détails, les règles des rayons du Soleil, qui auraient produit dans la règle de cuivre une dilatation rapide, tandis que le platine, abrité par le cuivre, se serait échauffé beaucoup plus lentement ; en sorte que la marche du vernier eût indiqué pendant quelques instants une dilatation absolue et non plus l’allongement relatif. Mais sous ce toit on avait laissé quelques pouces de jour, afin que l’observateur eût continuellement la vue des règles, et qu’il pût s’apercevoir du moindre dérangement qu’elles pourraient éprouver. Il en résultait cet inconvénient, que le matin et le soir, quand le Soleil avait peu de hauteur, les rayons trop obliques n’étaient plus arrêtés par le toit, et, pour en préserver les règles, je faisais alors tendre, du côté du Soleil seulement, une bande de toile qui s’attachait au toit et réfléchissait les rayons ou les arrêtait.

« Chaque pièce de bois portait sur deux trépieds de fer TT, TT qui se calaient au moyen de trois vis. Le jeu des vis n’était que de quelques pouces, pour plus de solidité.