Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 3.djvu/395

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admettre que la Lune se meut, comme le fait le Soleil, dans une courbe plane, pourvu qu’on suppose que le plan de cette courbe soit sans cesse entraîné de manière à couper le plan de l’écliptique dans les positions variables que prennent successivement les deux nœuds.

Ce plan mobile, dans lequel la Lune se meut, fait avec le plan de l’écliptique un angle à peu près constant et d’environ 5° ; ce qui, en d’autres termes, signifie que les plus grandes latitudes de la Lune restent constantes dans toutes les lunaisons. Il n’en est pas ainsi des déclinaisons ou des distances de la Lune à l’équateur, qui changent considérablement, même d’une lunaison à la lunaison suivante.

Le mouvement propre angulaire de la Lune, considéré dans son orbite mobile, n’est pas uniforme ; on y constate des différences très-sensibles.

Les procédés graphiques que nous venons de décrire, déterminent les points dans lesquels les lignes droites menées de la Terre à la Lune, et qu’on appelle des rayons vecteurs, rencontrent la sphère céleste ; mais ils ne nous ont donné jusqu’ici aucune lumière sur la nature de la courbe que la Lune parcourt ; nous ne savons pas, par exemple, si cette courbe est un cercle ou une ellipse. Il faut nécessairement, pour arriver à ce but, combiner avec les observations d’ascension droite et de déclinaison d’autres observations propres à faire connaître si les distances de la Lune à la Terre sont constantes ou variables. Le micromètre nous servira pour cela. En appliquant cet instrument à la mesure du diamètre angulaire de la Lune, nous trouverons que ce diamètre est très-variable, et