Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 3.djvu/476

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n’ont entre eux aucune connexité. Les volcans de l’Islande, de Jean Mayen et du Kamtschatka, ne montrent-ils pas en effet, presque tous les ans, que les frimas superficiels des régions polaires sont sans puissance sur les matières souterraines dont la réaction chimique engendre les éruptions ?

Parmi cette multitude d’astres de nature, d’éclat et de formes si diverses que le firmament offre à nos regards, les comètes sont les seuls autour desquels on aperçoive directement et du premier coup d’œil une enveloppe gazeuse, une véritable atmosphère. Je ne nie pas que cette atmosphère n’ait pu être produite aux dépens des matières évaporables qui existaient primitivement sur le noyau. Toujours est-il qu’elle accompagne constamment la comète, et qu’il n’y aurait pas de raison pour qu’elle s’en détachât, quel que fût le dérangement qu’une attraction accidentelle pût apporter à la forme et à la position primordiale de l’orbite. Ainsi, l’absence presque complète d’atmosphère autour de la Lune, loin d’être favorable, est plutôt contraire à l’opinion qui fait de cet astre une ancienne comète.


CHAPITRE XXIII

nature et intensité de la lumière de la lune


Pour se faire une idée exacte de l’espèce de lumière par laquelle la Lune brille quand elle est éclairée par le Soleil, examinons comment les corps terrestres deviennent visibles à nos yeux.