Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 3.djvu/534

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la même chose en d’autres termes, à l’époque des quadratures, correspondent à de basses atmosphères.

Comparer les observations méridiennes syzygies aux observations méridiennes quadratures, c’est donc comparer entre elles de hautes et de basses atmosphères lunaires.

On remarquera sans doute que je n’ai pas annoncé encore comment les hautes atmosphères devront se manifester ; on demandera s’il faut s’attendre à un mouvement ascensionnel du baromètre. Je me bornerai à répondre qu’il m’était inutile en ce moment de décider cette question. Il me suffira, pour arriver au but vers lequel je tends, d’observer que les deux syzygies, si l’action lunaire pouvait être assimilée à celle qui s’exerce sur l’Océan, si en un mot elle était attractive, devraient donner les mêmes résultats ; qu’il en serait également ainsi des premiers et des seconds quartiers comparés entre eux ; or, ces conditions ne sont pas satisfaites. Les inégalités de pression que les observations ont fait reconnaître, doivent donc tenir à quelque cause différente de l’attraction, à quelque cause d’une nature encore inconnue, mais certainement dépendante de la Lune. Cette conséquence serait capitale. Voyons si nous n’aurions pas, dès ce moment, quelque moyen de la fortifier.

Par une action évidemment liée à la position du Soleil, le baromètre baisse tous les jours entre neuf heures du matin et midi. Ce mouvement, qui fait partie de l’oscillation connue sous le nom de variation diurne, est souvent masquée en Europe par des fluctuations accidentelles ; mais on le retrouve constamment dans les moyennes,