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dire que l’astre est à son périgée ou à sa moindre distance à la Terre), des circonstances favorables de projection amèneront une éclipse totale. Ces notions composent tout ce que j’avais besoin d’établir pour qu’on ne demande pas pourquoi l’éclipse du 8 juillet 1842, par exemple, a été totale, tandis que, au maximum, l’éclipse de 1836 fut annulaire ; pourquoi l’éclipse du 8 juillet a été totale dans le midi de la France et seulement partielle à Paris ?

La considération des diamètres comparés de la Lune et du Soleil ne suffit pas pour qu’on puisse indiquer d’avance les circonstances dans lesquelles se présentera une éclipse de ce dernier astre ; il faut évidemment déterminer à l’aide des tables lunaires la valeur de la latitude des divers points du disque lunaire au moment de leur conjonction et l’effet de la parallaxe lunaire qui doit varier d’un point à l’autre de la Terre.


CHAPITRE III

explication des éclipses de lune


L’explication des éclipses de Lune est plus difficile que celle des éclipses de Soleil.

Nous avons vu précédemment que la Lune n’est pas lumineuse par elle-même, qu’elle ne brille que lorsque le Soleil l’éclaire. Si la Lune, dans son mouvement de circulation autour de la Terre, se trouve jamais dans des positions où la lumière du Soleil ne puisse pas l’atteindre, elle devra disparaître ou s’éclipser. La Terre