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duquel s’effectuent la rotation apparente de la sphère céleste, la rotation réelle diurne de la Terre. La précession des équinoxes consiste, comme nous l’avons vu (liv. vii, chap. iv, t. i, p. 263), en ce que le diamètre dont nous parlons change tous les ans de 50″,3, par un mouvement dirigé de l’orient à l’occident ; il en résulte que chaque année l’époque à laquelle arrive l’équinoxe du printemps précède d’une certaine quantité celle à laquelle il serait arrivé, si le phénomène dont nous nous occupons n’avait pas lieu. Le mouvement de précession s’exécute parallèlement au plan de l’écliptique, et par conséquent il n’altère pas les latitudes des étoiles ; il modifie les ascensions droites, les déclinaisons et les longitudes (liv. vii, chap. iv, t. i, p. 280), parce qu’il n’a pas lieu parallèlement à l’équateur et que le point de départ des ascensions droites et des longitudes est précisément l’équinoxe de printemps qui varie chaque année.

À cause de la précession des équinoxes, ce ne sont pas toujours les mêmes groupes étoilés, les mêmes constellations qu’on aperçoit au firmament pendant les nuits de chaque saison. Dans la suite des siècles, les constellations actuelles d’hiver deviendront des constellations d’été, et réciproquement.

À cause de la précession des équinoxes, le pôle n’occupe pas constamment la même place dans la sphère étoilée. L’astre assez brillant qu’on nomme aujourd’hui la Polaire, était jadis fort éloigné du pôle ; il s’en retrouvera de nouveau éloigné dans quelques siècles. La dénomination de polaire a été et sera donnée successivement