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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/119

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quand la Lune est à son périgée et très-voisine de l’équateur ; les plus faibles ont lieu aux solstices, quand la Lune est à son apogée et a une grande déclinaison. La diminution des hauteurs des marées vers les syzygies des solstices n’est qu’environ les trois cinquièmes de la diminution correspondante vers les syzygies des équinoxes ; l’accroissement des marées vers les quadratures est deux fois plus grand dans les équinoxes que dans les solstices. La diminution des marées syzygies est presque trois fois plus grande vers le périgée de la Lune que vers son apogée.

On obtient la hauteur d’une grande marée dans un port, en multipliant la hauteur de la marée calculée, comme nous l’avons dit, par la formule de la Mécanique céleste, par l’unité de hauteur qui convient à ce port. Les grandes marées de chaque année peuvent produire des inondations, surtout quand les vents les favorisent ; on doit prendre des précautions pour prévenir les désastres qui en résulteraient. L’unité de hauteur d’un port est la quantité dont la mer s’élève ou s’abaisse relativement au niveau moyen qui aurait lieu sans l’action du Soleil et de la Lune. On obtient cette unité de hauteur en prenant la moitié de la différence entre un grand nombre de hautes et de basses marées équinoxiales.

La pleine mer sur les côtes et dans les ports n’arrive pas à l’instant où la force résultante des attractions du Soleil et de la Lune y est parvenue à sa plus grande intensité. Ainsi, aux jours de la nouvelle Lune, l’instant de la plus grande intensité de cette action est celui du passage simultané des deux astres au méridien, ou celui