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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/146

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ou moins grande de l’atmosphère de Mars, sont signalés par MM. Mædler et Beer à peu près en ces termes :

« Les taches permanentes de Mars se montrent tranchées, vives et nettes pendant l’été de l’hémisphère où elles sont placées. L’hiver de cet hémisphère arrive-t-il, les taches deviennent vagues, confuses et faibles. »

Ainsi, des diaphanéités relatives d’une atmosphère estivale et d’une atmosphère hivernale, deviendraient sensibles vues de la Terre.

Quelques observateurs ont remarqué que les taches sombres présentent une légère teinte verdâtre, mais cette couleur n’a rien de réel. Elle est un phénomène de contraste, ainsi que cela se voit toutes les fois qu’un objet blanc et faible est placé à côté d’un autre objet fortement éclairé en rouge.

La disparition des taches permanentes de Mars près des bords de son disque, considérée comme un effet et comme une preuve de l’existence d’une atmosphère dont la planète serait entourée, mérite d’être développée ici, car elle trouvera son application lorsque nous nous occuperons de Jupiter et de Saturne.

Sans entrer dans le détail des principes de photométrie qui pourraient trouver une application dans l’examen actuel, nous pouvons regarder comme un résultat d’observation que, lorsque la lumière solaire éclaire librement la partie matérielle d’un corps sphérique et raboteux, le bord et le centre de son disque apparent vus de loin, ont à peu près la même intensité. Ce fait, nous le tirons de l’observation de la Lune dans son plein.

L’égalité en question n’aurait plus lieu si les rayons