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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/189

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LIVRE XXVI

MÉTÉORES COSMIQUES


CHAPITRE PREMIER

avant-propos


La fourmilière de planètes dont nous avons donné l’histoire dans le livre précédent tranche nettement avec les autres grands corps du système solaire par la petitesse des dimensions de ces astéroïdes, dont quelques-uns sont inférieurs à l’un des petits royaumes de l’Europe. Rien ne s’oppose à l’hypothèse faite par plusieurs astronomes et physiciens, de l’existence dans les espaces planétaires de corps ayant des proportions beaucoup plus faibles encore. Aussi a-t-on rattaché, dans ces dernières années, avec une très-grande probabilité, aux lois générales du système du monde, des météores qui avaient beaucoup occupé les anciens et qu’on avait vainement cherché à expliquer soit par l’action de la foudre, soit par des condensations de vapeurs métalliques qui se seraient élevées jusqu’aux régions extrêmes de l’atmosphère terrestre, soit par des traînées de gaz hydrogène enflammé. Les pierres météoriques, ou aérolithes, qui tombent à la surface de la Terre, les globes de feu nommés bolides, qui paraissent et disparaissent tout à coup et présentent