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Octobre 
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Novembre 
 90
Décembre 
 80

Le nombre moyen qu’on trouverait pour chaque mois serait de 68 ; les nombres de chacun des six premiers mois de l’année sont au-dessous de cette moyenne, tandis que ceux des six derniers mois, à l’exception de celui du mois de septembre, sont au-dessus.

On obtient ainsi le même résultat qu’en comparant pour chaque mois les chutes d’aérolithes ; seulement la loi du phénomène apparaît d’une manière plus nette, ce que l’on peut attribuer à ce que les observations de bolides sont beaucoup plus nombreuses que les observations d’aérolithes. La Terre, en circulant dans son orbite autour du Soleil, rencontre donc plus de bolides en allant de l’aphélie au périhélie qu’en marchant du périhélie à l’aphélie.

Sur le nombre total de huit cents bolides observés, dont les annales des sciences ont pu conserver la mémoire, on en trouve trente-cinq qui ont donné naissance à des aérolithes dont la chute a eu des témoins. Malgré la petitesse du rapport des deux nombres, on ne peut se défendre de penser que l’origine des deux phénomènes est identique. Néanmoins certaines pluies d’aérolithes ont eu lieu sans avoir été précédées de l’apparition de bolides lumineux ; les pierres sont tombées quelquefois d’un ciel parfaitement pur : tel est le cas du grand aérolithe de Kleinwenden (16 septembre 1843, voir page 203). D’autres fois, au contraire, les aérolithes sont précipités sur le sol à la suite d’explosions retentis-