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l’année. Les recherches de MM. Coulvier-Gravier, Saigey, Schmidt et Heis ont résolu cette dernière question, et c’est particulièrement aux écrits de mes amis MM. de Humboldt et Quetelet qu’on doit des notions précises sur les grandes apparitions.

On conçoit que le nombre d’étoiles filantes qu’un observateur placé dans un lieu déterminé peut apercevoir, dépend de l’état habituel ou moyen de l’atmosphère de ce lieu et varie en même temps avec la puissance de la vue de celui qui tient ses yeux fixés sur la voûte céleste.

M. Herrick, qui a fait de nombreuses observations d’étoiles filantes à New-Haven, dans le Connecticut, fixe la moyenne des étoiles, pour un temps ordinaire et pour quatre observateurs dont chacun circonscrit toute son attention sur un quart du ciel, à 30 étoiles par heure. Il a cherché à déterminer combien de personnes devront réunir leurs efforts simultanés en chaque point du globe pour être assurées de ne laisser passer aucune étoile filante sans qu’on l’ait remarquée. Le nombre lui a paru être de 9. Il a essayé aussi d’apprécier le nombre moyen d’étoiles filantes qu’on voit chaque vingt-quatre heures, en laissant de côté les averses d’août et de novembre. Suivant lui, environ trois millions de ces météores pénètrent journellement dans l’atmosphère terrestre. M. Coulvier-Gravier donne le nombre 6 pour représenter la moyenne générale horaire des étoiles filantes que peuvent voir par heure, sous le ciel de Paris, deux observateurs, ce qui fait 53 000 environ par an.

MM. Coulvier-Gravier et Saigey admettent comme