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Pour savoir la date réelle de chaque événement, il faudrait donc connaître ce nombre d’heures, de minutes, de secondes, que le courrier a employées à faire son trajet, et le retrancher des dates exprimées en jours, heures, minutes et secondes des arrivées de la première et de la seconde nouvelle à Paris. Remarquons, d’autre part, que toute connaissance relative à la vitesse du courrier est complétement inutile, quand, au lieu de chercher la date réelle de chacun des deux événements, on veut savoir seulement combien il s’est écoulé de temps entre le premier et le second.

Si les dates réelles des événements étaient connues, on retrancherait le plus petit nombre du plus grand, et tout serait dit. Les dates de l’arrivée des courriers sont ces dates réelles augmentées d’une même quantité. Or, la différence de deux nombres ne change pas quand on les augmente l’un et l’autre d’une même quantité. Donc l’intervalle réel des deux événements s’obtiendra en retranchant simplement de la date de l’arrivée du second courrier, la date de l’arrivée du premier.

Pour l’exactitude de ce résultat, il faut et il suffit que les deux courriers aient marché avec une égale vitesse et qu’ils aient eu le même chemin à parcourir. Il n’est donc pas nécessaire que les deux événements soient arrivés dans la même ville. Le calcul serait évidemment tout aussi légitime en l’appliquant à des événements arrivés dans deux villes différentes, pourvu que ces deux villes fussent également éloignées de Paris.

Passons maintenant au cas où les deux courriers ont eu à parcourir des chemins d’inégales longueurs pour