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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/41

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En opérant de même sur les satellites d’Uranus, et en négligeant la masse d’un satellite comparée à celle de la planète et la masse de la planète comparée à celle du Soleil, on déterminerait le rapport qui existe entre la masse d’Uranus et celle du Soleil.

Les mêmes raisonnements peuvent s’appliquer à Uranus et à Neptune.

Pour les planètes qui n’ont pas de satellites, on détermine leurs masses d’après les perturbations qu’elles produisent ou qu’elles supportent. On comprend que l’observation de la marche réelle de Mars et de Vénus, par exemple, comparée avec la marche calculée d’après le mouvement elliptique, donne des valeurs qui introduites dans les formules où on fait entrer l’attraction exercée par les corps voisins, permettent de calculer les masses troublantes. D’un autre côté on comprend aussi que les perturbations causées par Mercure sur la marche d’une comète périodique, telle que celle d’Encke, aient pu conduire à calculer la masse de cette planète.

Ces diverses méthodes servent, du reste, à donner des vérifications des valeurs déjà obtenues, et leur emploi simultané conduit à des perfectionnements des déterminations cherchées. On doit concevoir d’ailleurs qu’elles s’appliquent à la Lune et que les perturbations causées par notre globe et celles que subit son mouvement sont calculées par les mêmes théories.

Le lecteur a sous les yeux, dans les lignes précédentes, les principes des procédés employés par les astronomes pour peser les corps du système solaire. On est arrivé aux résultats suivants :