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serait placé sur le prolongement de l’axe de la planète.

Ce qui précède est le résumé de ce que les astronomes avaient aperçu en étudiant l’anneau de Saturne avec les plus grands télescopes. Nous devons dire maintenant que des singularités extraordinaires sont venues s’ajouter récemment à celles qui avaient été signalées antérieurement et dans lesquelles il paraît difficile de ne pas voir le résultat de créations nouvelles qui sembleraient impliquer la conséquence que Saturne est encore aujourd’hui, dans son ensemble, le théâtre de révolutions matérielles dont nous pouvons difficilement nous faire une idée. Voici, en abrégé, un extrait des observations faites par MM. Bond, assistants de l’Observatoire d’Harvard, près de Cambridge, en Amérique :

Les premières observations de M. G.-P. Bond remontent au 11 novembre 1850. Ce jour-là M. Bond aperçut une lumière en dedans de l’ancien anneau. Cette lumière paraissait se terminer brusquement avant d’atteindre le corps de la planète.

Le 15, M. W.-C. Bond, examinant Saturne avec divers oculaires, entre autres avec un grossissement de 400, aperçut distinctement le même phénomène : le nouvel anneau était bien défini, le bord touchait à la planète. L’observateur crut que le nouvel anneau n’était pas adhérent à l’ancien, mais il ne put pas l’affirmer. On suivit le nouvel anneau sur le corps de la planète.

M. G.-P. Bond, avec des grossissements variant de 140 à 400, ne put pas s’assurer si le nouvel anneau était séparé de l’ancien, mais il vit le bord intérieur bien terminé.