Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/46

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et pour amener par conséquent les boules WW à telle position qu’on désire dans l’appareil par rapport aux boules xx.

On commence par mettre le levier hh au milieu de la petite boîte, en faisant mouvoir le bouton K qui est placé à l’une des extrémités d’une tige horizontale KE ; cette tige est, à son autre extrémité, en communication avec le fil d’argent vertical lg. On conçoit qu’on est maître de donner au levier hh la position voulue, sans que le fil d’argent ait aucune torsion. En ce moment les boules WW doivent être dans un plan perpendiculaire au levier hh ; elles n’exercent alors aucune influence sur les boules xx. Mais si on amène les boules WW à une petite distance des boules xx, ainsi qu’on le voit dans la figure 307, elles attirent ces dernières qui ne peuvent se déplacer qu’en faisant subir au fil lg une torsion croissante qui finit par équilibrer l’attraction réciproque des boules de plomb. En observant avec les lunettes TT, on peut voir passer devant le fil du réticule les divisions de deux petites règles nn éclairées par les lampes LL. Il suffit alors d’amener les boules WW dans une position ww inverse et symétrique de celle qu’on leur a d’abord donnée, pour qu’on lise un angle double de la déviation produite.

Une fois ce résultat obtenu, on enlève le système des grosses boules WW ; on dérange le levier hh de sa position d’équilibre, et on l’abandonne à lui-même de manière à le faire osciller de part et d’autre de cette position. Les oscillations sont déterminées par la force de torsion, et leur durée est dans un rapport connu avec cette force qui est ainsi déterminée. Or c’est cette force de torsion qui