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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/481

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étant suffisante pour effacer dans notre œil la lumière plus faible des satellites intérieurs. Ce n’est pas sans surprise qu’on voit ici l’anneau de Saturne jouer le rôle d’un corps éblouissant.

À l’époque où les satellites de Saturne furent aperçus pour la première fois, on les désigna par des numéros d’ordre correspondants à la date de la découverte. Ainsi on appela premier satellite celui qui fut observé le premier ; second satellite celui qui fut découvert le second, et ainsi de suite. Mais ces astres n’ayant pas été aperçus dans l’ordre de leurs distances à la planète ou de leurs grandeurs, on a senti le besoin, pour éviter toute confusion, de remplacer les numéros d’ordre ou de grandeur par des noms tout à fait arbitraires.

C’est en 1847 que ce changement s’effectua. John Herschel, ne considérant que l’ordre des grandeurs des satellites alors connus, leur assigna les noms suivants : Mimas, pour le plus rapproché de la planète, Encelade, pour le second, Téthys, pour le troisième, Dioné, pour le quatrième, Rhéa, pour le cinquième, Titan, pour le sixième, Hypérion, pour le septième, et Japhet, pour le huitième.

Si un neuvième satellite vient à être découvert, on le classera à son rang sans avoir besoin de rien changer à la nomenclature arrêtée en 1847.

Le tableau suivant résume l’histoire de la découverte des satellites de Saturne.