Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/545

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et on dit qu’il se dilate ; au contraire, lorsqu’un corps se refroidit, ses dimensions diminuent, et on dit qu’il se contracte. Les changements des volumes ou des dimensions des corps sont pris pour mesure, pour terme de comparaison des variations des circonstances calorifiques au milieu desquelles ces corps sont placés. On est convenu d’indiquer par zéro la circonstance marquée par la congélation de l’eau, de mettre 100 degrés lorsque l’eau est en ébullition sous la pression moyenne de l’atmosphère au bord de la mer ; en divisant en 100 parties égales l’accroissement de volume que prend le mercure placé dans du verre lorsqu’il passe de la première circonstance à la dernière, on a un degré centigrade de température. On aurait un degré de Réaumur, si l’on marquait 80 à l’eau bouillante et si l’on divisait en 80 parties l’augmentation de volume prise par le mercure de l’instrument, depuis la glace fondante jusqu’à l’eau bouillante. Dans la notation de Fahrenheit on marque 32 à la glace fondante, 212 à l’eau bouillante, et l’on partage l’augmentation de volume du mercure en 180 parties égales. D’après ces conventions, il est facile de transformer les notations les unes dans les autres. On prolonge les divisions au delà des deux points fixes. On conçoit ensuite qu’en comparant les changements des dimensions d’un corps quelconque, par exemple d’une tige métallique, avec les indications du thermomètre à mercure, on puisse construire un thermomètre métallique qui serve à comparer les circonstances calorifiques dans lesquelles le mercure devient solide ou bien celles dans lesquelles il s’est volatilisé et que le thermomètre ordinaire est impropre à donner.