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Pendant que les rayons solaires tombent sur les objets solides ou liquides contenus dans notre horizon, ils les échauffent. Ainsi, le 21 mars, toute son étendue est échauffée pendant douze heures consécutives, mais en même temps elle est refroidie par voie de rayonnement vers l’espace, pendant ces mêmes douze heures de jour et pendant les douze heures de nuit qui leur succèdent, c’est-à-dire en tout pendant vingt-quatre heures. Il n’est pas possible de dire à priori si la perte surpasse le gain, car cela doit dépendre de l’intensité du rayonnement vers l’espace planétaire et de celle de l’action échauffante des rayons solaires, deux choses qui numériquement nous sont inconnues. Mais examinons ce qui se passe le 22 mars.

Ce jour-là les rayons solaires échaufferont l’horizon pendant un peu plus de douze heures. Quant au refroidissement par rayonnement, il s’opérera comme la veille pendant vingt-quatre heures. Or, ce qui prouve incontestablement que l’action échauffante, quoique ne s’exerçant que pendant environ douze heures, est supérieure, à cette époque de l’année, à l’action refroidissant, que l’horizon a plus gagné qu’il n’a perdu, c’est qu’abstraction faite des circonstances accidentelles, la température du 22 mars surpasse généralement celle du 21.

Nous arriverons au même résultat en comparant la température du 23 à celle du 22, et ainsi de suite.

Les rayons calorifiques du Soleil produisent des effets de plus en plus considérables jusqu’au 21 juin, parce qu’ils exercent leur action pendant des périodes graduellement plus longues, les jours augmentant sans cesse de longueur jusqu’à l’époque du solstice. Toutefois cette