Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/602

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sens et six mois dans l’autre. L’observation montre que, dans l’hémisphère boréal, la mousson de printemps commence en avril et la mousson d’automne en octobre ; dans l’hémisphère austral, où nous avons vu que les saisons sont contraires, la mousson d’automne commence en avril et la mousson de printemps en octobre. Une mousson est toujours dirigée vers l’hémisphère que le Soleil échauffe le plus de ses rayons. Le passage d’une mousson à la suivante est souvent une époque critique pour la navigation, soit parce que plusieurs vents forment une espèce de conflit d’où il résulte des tempêtes, soit parce que, ailleurs, il règne un calme plus ou moins prolongé entre les deux moussons contraires. La conformation des mers et des côtes influe sur ces phénomènes de manière à leur imposer des lois particulières dans chaque région.

Vers l’équateur, le Soleil frappant la Terre de ses rayons, dans une direction perpendiculaire ou très-peu obliquement, y produit, comme nous l’avons vu, une température constamment plus élevée que dans les autres points de notre globe. Il en résulte que des deux hémisphères doivent affluer vers l’équateur deux courants inférieurs. À cause du mouvement de rotation diurne de la Terre, ces courants rencontrent des couches animées d’une vitesse croissante dans le sens de l’ouest à l’est. L’air qui était sur un parallèle de plus petit rayon venant à rencontrer l’air placé sur un parallèle de plus grand rayon, marche moins vite qu’il ne le devrait pour suivre notre globe dans son mouvement ; il est en retard pour un observateur et il doit, par conséquent, paraître se mouvoir en sens contraire du mouvement diurne. Il