Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/613

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d’Espagne qui jettent les habitants dans un grand état de langueur par la chaleur énervante qu’ils apportent avec eux. Le Nouveau Monde n’échappe pas non plus à l’influence brûlante de quelques vents chauds et secs ; tels sont ceux qui soufflent de terre sur les côtes de la Nouvelle-Hollande, et ceux qui parfois se font sentir dans les llanos de l’Orénoque.

Les nombres suivants donnent une idée des vitesses des diverses sortes de vents :

Vitesse par seconde. Vitesse par heure. Caractère du vent.
lieues
0m,5 0,45 à peine sensible.
1  ,0 0,  9 sensible.
2  ,0 1,  8 modéré.
5  ,5 4,95 assez fort,
10  ,0 9,  0 fort.
20  ,0 18,  0 très-fort
22  ,5 20,  2 tempête.
27  ,0 24,  3 grande tempête.
36  ,0 32,  4 ouragan.
45  ,0 40,  5 ouragan qui déracine les arbres
et renverse les édifices.

Les vents qui se transportent avec ces vitesses plus ou moins grandes, doivent introduire des variations plus ou moins rapides dans les températures de chaque lieu ; ce sont donc de grands modificateurs de climats. Toutefois, ils ne peuvent agir sur la surface des continents comme sur la surface des mers où ils ne rencontrent aucun obstacle à leur passage ; mais en terre ferme, des plateaux élevés, des chaînes de montagnes les arrêtent ou changent leurs directions.

L’Asie est traversée de l’ouest à l’est par des chaînes