Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/648

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Le lecteur a maintenant les pièces du procès sous les yeux. En ne considérant d’abord les résultats qu’isolément, il verra :

Que, dans l’année 1737, malgré ses deux comètes, la température moyenne fut inférieure à celle des deux années précédentes, durant lesquelles, cependant, aucune comète ne se montra. Que de 1763 à 1785, l’année la plus froide, l’année 1766, correspondit à l’apparition de deux comètes, dont l’une était très-brillante. Que dans l’intervalle de seize années (1787 à 1802) pour lesquelles j’ai emprunté les données météorologiques aux Tables publiées par la Société royale de Londres, l’année la plus chaude, celle de 1794, n’a été marquée par l’apparition d’aucune comète, tandis que dans l’année de beaucoup la plus froide, dans l’année 1799, on en observa deux. En passant ensuite aux observations plus modernes contenues dans la troisième partie de la Table, on remarquera que l’année 1805, avec ses deux comètes, est une de celles où la température moyenne s’est le moins élevée ; que 1808 doit être compté parmi les années froides, quoiqu’on ait observé quatre comètes ; que l’année la plus froide du xixe siècle, l’année 1829, a été marquée par l’apparition d’une comète ; que l’année 1831, durant laquelle aucun de ces astres ne s’est montré, a joui cependant d’une température moyenne beaucoup plus forte que 1819, qui compte trois comètes dont l’une très-brillante ; que l’année 1846 où l’on a observé huit comètes a eu la même température moyenne que l’année 1852 où l’on n’en a vu que quatre, etc.

Laissons maintenant de côté des remarques isolées qui