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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/686

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les ans de la même température. Cela tient évidemment à ce qu’en moyenne le Soleil revient ce jour donné à la même position relativement à l’équateur, par conséquent à la même position par rapport à un horizon déterminé. Or on a vu dans le chapitre cité que c’est cette position qui règle les températures terrestres.

Voyons maintenant ce qui arrivera si la longueur de l’année civile n’est pas égale à la longueur de l’année astronomique. Supposons, comme c’était le cas chez les Égyptiens, que l’année civile soit de 365 jours, tandis que l’année astronomique est d’environ 365j,25.

Choisissons un jour d’une dénomination déterminée, le 21 mars, par exemple, jour de l’équinoxe. Dans ce jour, on éprouve une certaine température liée à cette circonstance, que le Soleil décrit l’équateur. L’année d’après, quand on comptera 21 mars, le Soleil ne sera pas encore dans l’équateur, il faudra un quart de jour de plus pour qu’il atteigne ce plan. Lorsqu’on sera arrivé, après une nouvelle période, au 21 mars, le Soleil sera encore plus éloigné du plan de l’équateur, et il lui faudra un demi-jour pour l’atteindre.

Enfin, après quatre révolutions, le Soleil, au lieu d’être à l’équateur comme à l’origine de la période, le 21 mars, n’y arrivera que le 22 ; ce sera donc ce 22 mars qui jouira de la température qu’on avait observée au début le 21. Après quatre nouvelles révolutions, le Soleil n’atteindra l’équateur que le 23 ; ce sera donc le 23 qu’on trouvera la température observée d’abord le 21. À chaque période de quatre ans, l’équinoxe aura retardé d’un jour, de sorte que la température originelle du