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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/691

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CHAPITRE XV

réformation julienne


Jules César résolut de porter remède à tous les désordres que nous venons de signaler, et d’établir une intercalation régulière, invariable, exempte d’arbitraire, qui les prévînt à l’avenir. Un astronome égyptien, Sosigène, lui prêta son concours ; et leur travail commun conduisit à ce qu’on est convenu d’appeler réformation julienne, du nom de Jules César.

L’idée de régler l’année civile sur une période dans laquelle il y aurait un nombre fractionnaire de jours dut être rejetée de prime abord par l’esprit éminemment judicieux de César.

Supposons, en effet, que l’année civile eût été réglée sur une durée de 365 jours 1/4, et qu’une certaine année de ce nouveau calendrier eût pour origine le 1er janvier à minuit ; l’année suivante aurait commencé à six heures du matin, l’année d’après à midi : ce n’eût été qu’après une période de quatre ans que le commencement fût revenu à minuit. On conçoit, sans que nous insistions davantage, tous les inconvénients qui seraient résultés d’un commencement d’année variable avec la date.

Une seconde condition à laquelle il fallait satisfaire, pour que les années se prêtassent à une facile transformation en un nombre équivalent de jours, était que l’intercalation s’opérât d’une manière régulière et simple. On peut affirmer que cette condition est remplie dans le calendrier julien.