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CHAPITRE XVIII

année chinoise


Dès la plus haute antiquité, plus de vingt siècles avant notre ère, les Chinois ont employé l’année de 365j,25, c’est-à-dire trois années successives de 365 jours chacune, et une quatrième année de 366 jours, comme dans le calendrier julien. Malheureusement les premiers Chinois ont cherché à plusieurs reprises à corriger l’inexactitude de ce système par des rectifications absolues, dont l’étendue n’a pas été mentionnée par l’histoire et qui reposaient en outre sur des observations imparfaites. Les anciens Chinois mesuraient l’année par son retour au solstice d’hiver dont ils déterminaient l’époque d’après les longueurs des ombres observées par le gnomon. Ils laissaient courir l’année de 365j,25 jusqu’à ce que les observations du gnomon fissent reconnaître qu’elle s’écartait notablement des passages du Soleil vrai au solstice ; alors ils opéraient une déformation analogue à la déformation grégorienne de 1582. Les discontinuités qui en sont résultées dans la chronologie chinoise ne se sont pas renouvelées depuis l’an 206 avant notre ère. L’année solaire chinoise est divisée en mois lunaires. Les anciens Chinois avaient reconnu que dans dix-neuf années de 365j,25, il y avait 235 lunaisons et que par conséquent, après ce cycle, les mêmes phases de la Lune reviennent aux mêmes jours ; ils avaient donc découvert la période dite de Méton (chap. xiii, p. 672).