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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/771

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ment l’un de l’autre. Cela obtenu, on amène l’alidade au zéro de la graduation, et l’on vise une tige telle que celle d’un paratonnerre avec l’instrument placé dans un plan perpendiculaire à cette tige ; on arrange alors le petit miroir de telle sorte que les images données par les deux miroirs coïncident parfaitement.

En mer, on peut corriger l’erreur du zéro, dite erreur de collimation, en visant le Soleil et en amenant l’image réfléchie à être successivement tangente aux bords opposés du disque solaire. Borda a modifié les instruments à réflexion de manière à les rendre répétiteurs et de telle sorte que les observations soient indépendantes de l’erreur de collimation. Dans le cercle de réflexion (fig. 362), le système du petit miroir MV et de la lunette OL, au lieu d’être fixe, comme dans l’octant et dans le sextant, peut se mouvoir tout entier autour du limbe, et la lunette est accompagnée d’une alidade U. Le grand miroir AKN se meut en outre d’une manière indépendante sur un cercle entier. On commence par placer l’alidade du grand miroir sur le zéro de la graduation du limbe et on la fixe en ce point. On fait ensuite tourner le système de la lunette et du petit miroir jusqu’à ce qu’il y ait coïncidence entre l’image d’un objet vu directement et l’image d’un second objet vu par deux réflexions sur les miroirs. L’angle des deux miroirs est alors, selon le principe démontré plus haut, le double de la distance angulaire des deux objets. On fixe au limbe le système de la lunette et du petit miroir, puis on renverse l’instrument face pour face. On vise alors le premier objet avec la lunette ; le second n’est pas aperçu, puisque le grand miroir n’est pas tourné