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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/778

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stellations, et que les plus éloignées doivent être celles qui mettent le plus de temps à faire une révolution entière ; ainsi, il admettrait que Mercure est la plus voisine et Saturne la plus éloignée de toutes les planètes anciennement connues.

Tous ces moyens d’investigation si imparfaits pour l’astronome central se perfectionneraient notablement si nous le transportions sur la surface solaire. Alors les étoiles se lèveront et se coucheront aux limites de l’horizon de chaque lieu. Ce mouvement s’exécutera pour toutes les étoiles d’orient en occident, l’intervalle qui s’écoule entre deux levers et deux couchers consécutifs, l’intervalle compris entre deux passages successifs d’une étoile quelconque au méridien, sera de 25j,34. L’astronome pourra donc puiser dans les mouvements célestes la mesure du temps.

Nous venons de dire que l’observateur placé à la surface du Soleil verrait la sphère des étoiles se mouvoir de l’orient à l’occident ; ajoutons que l’axe autour duquel ce mouvement de rotation paraîtrait s’exécuter différerait notablement de l’axe autour duquel nous voyons de la Terre le ciel tourner ; les pôles de rotation au lieu d’aboutir à la petite Ourse passeraient par la position excentrique de l’observateur relativement au point autour duquel tous les mouvements planétaires s’exécutent ; il en résulterait, pour ces mouvements, des inégalités dont on pourrait déduire les distances de ces divers astres au Soleil.

Ainsi un observateur situé à la surface du Soleil pourrait jusqu’à un certain point, à l’aide de ses seules observations, arriver à la connaissance des lois de Kepler.