Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/787

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par le centre du globe lunaire ; le plan perpendiculaire à cet axe s’appelle l’équateur lunaire. Le mouvement des étoiles s’effectue pour le Sélénite avec beaucoup de lenteur. Le temps qui s’écoule entre deux levers successifs est égal à environ 27 de nos jours et 8 heures ; conséquemment la vitesse apparente des étoiles, même de celles qui sont proches de l’équateur lunaire, ne doit guère être supérieure à celle de l’étoile Polaire pour un observateur situé sur la Terre.

Le mouvement apparent du Soleil, comme celui des étoiles, est aussi très-peu rapide ; l’intervalle compris entre deux levers et deux couchers successifs, pour un Sélénite qui n’a pas changé de place, est égal à environ 29 1/2 de nos jours.

Pour un lieu déterminé de la Lune, à un jour continu dont la durée s’élève à environ quinze de nos jours terrestres, succède une nuit continue de même longueur (liv. xxi, chap. xxx, p. 488). On conçoit, sans de plus amples explications, quelle chaleur on doit éprouver pendant quinze jours de la présence continue du Soleil et quel froid extrême on doit ressentir là où pendant quinze de nos jours consécutifs le Soleil a été au-dessous de l’horizon. Mais ce qui doit particulièrement étonner un Sélénite, ce sont les phénomènes que la Terre lui présente.

Un astronome placé sur la Lune voit la Terre, qui pour lui est un astre brillant ayant un diamètre environ quatre fois plus grand que celui de la Lune vu de notre globe, et une étendue superficielle seize fois plus considérable, présenter des phases comme la Lune en offre pour un habitant de notre globe.