Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/86

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pouces et le pouce en 12 lignes. La discussion de l’ensemble des mesures géodésiques a démontré que l’aplatissement de la Terre est de (liv. xx, chap. xxiii, t. iii, p. 340). Cette modification a pour conséquence de donner pour la valeur du quart de l’ellipse méridienne 10 000 856 mètres au lieu de 10 000 000. Une fois ce fait connu, la valeur du mètre n’en a pas moins été bien déterminée et convenue ; elle est dans un rapport bien connu avec les dimensions de notre globe, et en outre, comme nous venons déjà de le dire, on pourra la retrouver en tout temps par des expériences rapides et faciles, quoique délicates, ainsi que nous l’avons vu dans le chapitre xii de ce livre.

L’Institut de France et le gouvernement de notre pays ont donné à cette occasion un grand et bel exemple au monde, exemple unique dans l’histoire des sciences : ils ont voulu qu’un congrès de savants de toutes les nations qui voudraient bien envoyer des députés, s’assemblât pour prendre connaissance de toutes les observations, de toutes les expériences déjà faites, pour les vérifier et les recommencer au besoin, pour s’assurer de l’exactitude de toutes les déterminations et de tous les calculs. Il nous sera permis de rapporter ici les noms de tous ceux qui ont pris part à cet immense travail à des degrés divers ; nous allons citer des hommes illustres dans les sciences les plus variées, appartenant à des pays pour lesquels ce sera toujours une gloire d’avoir compris la grandeur du problème posé et d’avoir concouru généreusement et avec dévouement à sa solution. Les savants français qui ont fait des expériences ou des recherches