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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/92

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ment et suivant des directions différentes, suivant les positions respectives des trois corps. De là la variation ou inégalité dans l’angle des rayons vecteurs de la Terre à la Lune et de la Terre au Soleil, et l’évection ou inégalité dans la distance de notre globe à son satellite. Les alternatives d’augmentation ou de diminution de la distance moyenne de la Lune à la Terre amènent des changements analogues dans la durée de sa révolution sidérale, qui constituent l’équation annuelle. Les lois de l’attraction universelle rendent un compte très-exact de ces trois perturbations, que l’observation avait fait connaître avant qu’aucune considération théorique eût pu en faire soupçonner l’existence.


CHAPITRE XVII

perturbations du mouvement de la lune produites par l’aplatissement de la terre


La Terre maîtrise la Lune dans sa course. La Terre est aplatie. Un corps aplati n’attire pas comme une sphère. Il doit donc y avoir dans le mouvement, nous avons presque dit dans l’allure de la Lune, une sorte d’empreinte de l’aplatissement terrestre. Telle fut, dans son premier jet, la pensée de Laplace.

Il restait encore à décider, là gisait surtout la difficulté, si les traits caractéristiques que l’aplatissement de la Terre devait donner au mouvement de notre satellite, étaient assez sensibles, assez apparents, pour ne pas se confondre avec les erreurs d’observation ; il fallait aussi