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Il n’en est pas de même des variations du mouvement des nœuds et du périgée de la Lune. En soumettant ces variations à une analyse extrêmement délicate et difficile, Laplace a trouvé que le moyen mouvement du périgée et celui des nœuds se ralentissent lorsque celui de la Lune s’accélère ; les équations séculaires de ces trois mouvements sont constamment dans le rapport des nombres 0,735, 3 et 1. On en conclut que les trois mouvements de la Lune par rapport au Soleil, à son périgée et à ses nœuds, vont en s’accélérant, et que leurs équations séculaires sont comme les nombres 1, 4 et 0,265.

« Les siècles à venir, dit Laplace, développeront ces grandes inégalités qui produiront un jour des variations au moins égales au quarantième de la circonférence, dans le mouvement séculaire de la Lune, et au treizième de la circonférence, dans celui du périgée. Ces inégalités ne sont pas toujours croissantes : elles sont périodiques, comme celles de l’excentricité de l’orbe terrestre dont elles dépendent, et elles ne se rétablissent qu’après des millions d’années. Elles doivent altérer à la longue les périodes imaginées pour embrasser des nombres entiers de révolutions de la Lune, par rapport à ses nœuds, à son périgée et au Soleil. »


CHAPITRE XX

cause de la libration de la lune


Le firmament n’offre aux esprits réfléchis rien de plus curieux, de plus étrange que l’égalité des mouvements