Watt, après le voyage qu’il fit à Paris vers la fin de l’année 1786. Il construisit tous les appareils nécessaires, dirigea leur installation, présida aux premières épreuves et, ensuite, confia à M. Mac-Gregor, son beau-père, l’exploitation de la nouvelle industrie. Malgré toutes les sollicitations de l’illustre ingénieur, notre célèbre compatriote avait obstinément refusé[1] de s’associer à une entreprise qui n’offrait aucune chance défavorable et dont les bénéfices semblaient devoir être fort grands.
À peine venait-on de découvrir, pendant la seconde moitié du siècle dernier, les nombreuses substances gazeuses qui jouent aujourd’hui un si grand rôle dans l’explication des phénomènes chimiques, qu’on songea à les utiliser comme médicaments. Le docteur Beddoës poursuivit cette idée avec sagacité et persévérance. Des souscriptions particulières lui permirent même de créer à Clifton, près de Bristol, sous le nom de Pneumatic Institution, un établissement où les propriétés thérapeutiques de tous les gaz devaient être soigneusement étudiées. L’Institution Pneumatique eut l’avantage d’avoir quelque temps à sa tête le jeune Humphry Davy, qui débutait alors dans la carrière des sciences. Elle put aussi se glorifier de compter James Watt parmi ses fondateurs. Le célèbre ingénieur fit plus : il imagina, décrivit et exécuta dans les ateliers de Soho les appareils qui servaient à engendrer les gaz et à les administrer aux patients. Je trouve plusieurs éditions de ses Mémoires, qui traitent de ces questions, aux dates de 1794, de 1795 et de 1796.
- ↑ Le terme est exact, quelque fabuleux qu’il puisse paraître dans le siècle où nous vivons.