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C’est seulement lorsqu’on parviendra à faire des miroirs de télescope ou des objectifs réunissant en leur foyer une très-grande quantité de lumière, qu’on arrivera à tous les résultats annoncés et déduits de calculs dont on ne saurait contester les bases.

Dans l’état actuel des choses, on est forcé de n’appliquer à l’observation de la Lune que des grossissements modérés ; quand on force outre mesure ces grossissements, on perd plus par l’affaiblissement de la lumière qu’on ne gagne par l’amplification des angles sous lesquels les objets se présentent.

L’emploi d’une monture parallatique à mouvement d’horlogerie sera alors aussi d’une indispensable nécessité ; il n’est pas possible de faire des observations utiles lorsque chaque objet, chaque tache ne reste visible dans le champ de la vision que pendant une ou deux secondes de temps.

On voit par ces calculs ce qu’il faut penser de cette assertion du célèbre Robert Hooke, qu’il avait trouvé le moyen de construire des lunettes avec lesquelles on pourrait voir dans la Lune des habitants de la dimension de ceux de la Terre.


CHAPITRE XVIII

y a-t-il de l’eau sur la lune ?


Les premiers astronomes qui se sont occupés de dessiner l’hémisphère de la Lune visible de la Terre, ont donné le nom de mers à des espaces grisâtres et dans lesquels on n’avait pas aperçu d’aspérités sensibles. Cette