saint Findia, qui mourut en 563[1] ; et celle de Bangor, qui paraît dater de 558[2]. De Clonard sortit saint Columba, auquel on doit l’établissement de l’abbaye d’Iova en Écosse, un des principaux centres religieux et littéraires de la Grande-Bretagne. À Bangor fut élevé saint Columban, célèbre par ses fondations monastiques dans la Gaule orientale et l’Italie du nord. C’est de 563 que datent les commencements de l’abbaye d’Iova ; l’apostolat de Columban sur le continent commença quelques années plus tard et finit avec sa vie en 615. Ses succès comme missionnaire chrétien n’entrent pas dans notre sujet[3] ; ce qui s’y rattache, c’est la supériorité littéraire de cet Irlandais sur les plus instruits des Gallo-Romains de son temps.
On sait ce qu’a dit très justement de ses propres connaissances littéraires et grammaticales un des membres les plus éminents du clergé de la Gaule à cette époque, Grégoire de Tours, le plus ancien et l’un des plus illustres de nos chroniqueurs nationaux, qui mourut en 595, à une date où Columban habitait déjà la Gaule depuis plusieurs années. Gré-
- ↑ D’autres disent 552. O’Donovan, Annals of the kingdom of Ireland by the Four Masters, 1851, t. I, p. 187. Le nom irlandais de Clonard est Cluain Iraird.
- ↑ Chronicum Scotorum, édition Hennessy, p. 52-53. O’Donovan, Annals of the kingdom of Ireland by the Four Masters, 1851, t. I, p. 188-189.
- ↑ Voyez Montalembert, Les moines d’Occident, 6e édition, t. II, p. 491 et suiv.