Page:Arbouville - Poésies et Nouvelles, III, 1855.djvu/387

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RÉSIGNATION.


Je vais raconter simplement une chose que j’ai vue. C’est un des souvenirs mélancoliques de ma vie ; c’est une de ces pensées vers lesquelles l’âme se reporte avec une douce tristesse quand vient l’heure du découragement ; il s’en exhale je ne sais quel renoncement aux trop vives espérances de ce monde, je ne sais quelle abnégation de soi-même qui apaise ce qui murmure en nous, et nous appelle à une silencieuse résignation.

Si jamais ces pages sont lues, je ne voudrais pas qu’elles fussent lues par ceux qui sont heureux, complètement heureux ; ils n’y trouveraient ni in-