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Page:Archives des sciences physiques et naturelles, 1921, volume 3.djvu/15

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eux fournira une contribution à l’étude de la structure continue ou atomique du magnétisme.

Par des recherches sur l’aimantation des métaux ferromagnétiques, M. P. Weiss a montré que les moments atomiques de ces corps simples possèdent une partie aliquote commune. Cet atome de magnétisme a été appelé par lui le Magnéton[1] ; la valeur du magnéton-gramme a été trouvée égale à 1123,5 unités CGS.

Un grand nombre de sels paramagnétiques simples ou complexes, en dissolution ou à l’état solide, ainsi que beaucoup de terres rares possèdent également des moments moléculaires qui sont des multiples entiers du magnéton. Il se peut aussi que, dans le cas d’une même substance, le nombre de magnétons accomplisse des sauts brusques d’un nombre entier à un autre. Ces nombres caractérisent alors les diverses régions thermiques du même corps.

Méthode d’expérimentation et appareils employés[2].
A. — Mesures magnétiques.

Méthode de mesure. — La méthode de mesure employée, dite de Faraday, est surtout avantageuse à l’investigation du paramagnétisme des substances à l’état solide. Elle consiste à mesurer l’action pondéromotrice exercée par un champ magnétique non-uniforme sur les corps à étudier.

On a pour la force imprimée par un champ non-uniforme au volume de la substance, dans la direction  :

désigne le champ, le moment magnétique de la subs-

  1. Weiss, P. Journal de Physique, 5 s., 1.900,965 (1911).
  2. Des installations du même genre ont été décrites à plusieurs reprises. Voir notamment : Weiss, P., et Foëx. Arch. Gén., 4e s., 31,5 (1911), Jour. Phys. 5e s., 1.275 (1911), Alder. Thèse, Zurich (1916), Kopp, W., l. c. Je puis donc être bref en insistant seulement sur les dispositions particulières que j’ai adoptées, pour la plupart en vue de combattre les causes d’erreurs.