saturation est restée aussi très constante durant tout le phénomène, entre 63 et 69 %.
L’obscurcissement a été fortement atténué par la présence des nuages. Cependant la teinte plombée du paysage, que l’on observe durant les éclipses, a été constatée.
Le premier contact n’a pu être observé à l’Observatoire à cause des nuages. Mais M. Schær, qui observait à la Servette (Avenue Ernest Pictet, 12) avec un réflecteur Cassegrain de 210 mm d’ouverture, l’a noté à 8 h. 29 m. 50 s., avec un retard probable de 5 s.
Le dernier contact a été observé par M. Schær à 11 h. 2 m. 42 s. 5. À l’Observatoire, M. Pidoux l’a noté à 11 h. 2 m. 47 s. à l’Equatorial Plantamour. M. Gautier qui observait avec le chercheur de comètes l’a estimé, en plein accord, entre 11 h. 2 m. 45 s. et 11 h. 2 m. 50 s.
Arnold Pictet ; — Action du milieu et hérédité. (Expériences avec des Lépidoptères.)
Lorsqu’une chaîne de montagne est orientée de telle façon que l’un de ses versants est mieux exposé que l’autre (par exemple versants méridional et septentrional), la faune des Lépidoptères qui s’y rencontre comporte certaines races dont la pigmentation est respectivement en rapport avec le climat de chaque versant ; on constate en effet que plusieurs espèces, parmi les genres Pieris, Lycaena, Argynnis, Melitaea, etc., quelques Bombycides, Noctuélites et Géométrides, ont un faciès méridional sur le versant le mieux exposé et septentrional sur l’autre versant. Nous avons étudié passablement de ces faunes ; nous désignerons par A le type méridional et par B le type septentrional.
Sur le plateau de communication entre les deux versants, situé par exemple à 2000-2300 m. peuvent venir et s’y croiser, tous les individus de A et de B capables d’atteindre cette altitude et l’on remarque alors que la faune de ces plateaux comporte des A et des B, ainsi que des individus à pigmentation
