Page:Archives israelites 13.djvu/125

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v CULTE. un uimrueu acmùaoun. La réception de I. de Montalembert par I. Guinet, qui a ou lieu, le 5 février dernier, àl’Académic française, n’avait pas un in- térêt purement académique et n'était point destinée ifaineat l’opinion publique, en France, une inpreœion éphémère : il y a ea dans le caractère des deux orateurs appelés à prendre la parole, dans leursantécédents, dans les idées qu’ils ont exprimées, un iv térét tout spécial , une force de conviction et une profondeur de persuasion mise au service de doctrines si opposées, que long- temps après que l’écho de leur voix avait cessé de vibrer sous le dôme du palais laaarin, ces deux discours, si divers de Ioudet de forme, avaient le privilège de partager, bien inégalement d'aiI»- leurs, les intelligence: pensantes, et de passionner au nom de ·l’histoire, de lapliilosophie et de la relhion tous ceux qui s`élè•en|: au·dessns ·du courant des idées et des circonstances quoti- diennes. L’orateur catholique, cbefémineut et inspiré de son parti, ep- pelé au huteuil par sa réputation oratoire et ses luttes de parü, n’est connu du public par aucun livre important et durable, Gt . ou ne peut donner ce non à de véritables pamphlets de sectaire: la harangue qu’il a prononcée, poétique et pittoresque au début, habile et insinuante â la péroraison , n’a de la modération que l’apparence, et des jugements de l’histoire que la ferme : sous et dehors de sérieuse appréciation du passé et d'appel à la concilia- tion des partis, il y atoute la tongue, toute l'âpreté du néophyte: ce procès faità des idées devenues banales, et à des appréciations ï tombées en quelque sorte dans le domaine public, est celui du monde moderne tout entier : cette apolcgia de ia aaaiété 4 Digitized ny Google