U6 aacmvaa ' plus douloureux et, si ou ose le dire, des plus grotesque: de no- tre histoire générale: une confédération peu nombreuse, républi- caine,limitrophe de la France, infidèle à sa devise, mécouuaissant les obligations qui dérivent pour elle de sa position topographi- que, ose, tout en nccueillantles réfugiés politiques de toute origine et de toute provenance, fermer obstinément ses portes àdes hommes honorables, d’une réputation intacte, qui veulent exercer sur son sol une industrie honnete et la féconder elle-méme en lui appor- tant le triple tribut de leur intelligence, de leur activité et de leurs capitaux. D’un autre côté, uu grand État qui a efl’acé de ses insti- tutions toute atteinte à la liberté religieuse, qui tient tous ses en- Ã _ fants pour absolument égaux en droits comme en devoirs, quiac- Àcusille libéralement sur son territoire tous les étrangers honnê- tes, qui compte parmi ses banquiers, ses manufacturiers, ses plus riches propriétaires terriens, des citoyens suisses, laisse impuné- nent violer à ses portes le droit de réciprocité , et souffre qu‘au nom d'une jésuitique interprétation de traité, on mette dans plus sieurs cantons nos coreligionnaires au ban de la société , on pra- tique à leur détriment une sorte de coupe réglée. Ce qu'il y a de h plus triste et en même temps de plus caractéristique dans cette persécution, c’est qu’elle nest même pas inspirée par le fanatisme ° religieux, et qu’elle a pour mobile les plus basses considérations d‘intérét mercantile et de jalousie commercialezce ne sont pas de sombres religiounaires qui proscrivent des membres d'une con- fession opposée, ce sont simplement des marchands chrétiens qui ` chassant de leur territoire des marchands juifs dont ils redoutent la vieille réputation d'habileté commerciale et l‘esprit entre- prenant. Voici , en peu de mots , l’exposé historique des démarches ' et des efforts auxquels cet état de choses a donné lieu : Depuis plus de vingt années, les gouvernements de Bâle-'iile, de Bâle·Campagne, etc., prétendent dénier aux israélites de France le droit de séjour et surtout d‘établissement dans leurs localités respectives : les israélites que leurs affaires appellent hors du territoire français sont obligés d'v rentrer chaque soir; ‘ plusieurs d'entre ceux qui résidaient depuis longtemps dans ces cantons y ont été mis au prison ou expulsés par la gendarmerie; ‘- Digitized ny Google _ .
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