Page:Archives israelites 13.djvu/155

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rsniuus. 149 religieux, sn ferme résolution de mettre un terme à un état de choses si préjudiciable aux israélites de France. Cette nouvelle, répandue rapidement, fit une grande sensation, qui ne put que s‘accroître, lorsque, quelques jours après, les journaux, même les plus graves et les plus réservés, annoncèreut l’envoi d‘une note énergique ii Berne, note où l‘on menaçait de justes représailles, c`est-a·dire d’expulsion, les citoyens suisses résidant en France , et cela dans un délai très·bret', si la Confédération pcrsistait à molester ou à laisser molester nos coreligionnaires. Une pareille démonstration était l`unique moyen de couper court à ces difficultés sans cesse renaissantes, et de fermer pour toujours la bouche aux défenseurs éhontés des tracasseries et des déprédations dont nous avons parlé, Ajoutons qu’an milieu des ditïicnltés graves qui existent entre la Suisse et d'autres puissan- ces continentales, la position de la France, ne réclamant que œ que l’équité et le bon sens commandent, était excellente; ajon-· tons encore qu’uu successeur venait d’étre donné a M. Reinhard, et que ce successeur, Ll.le comte de SaIignac·Fénelon, était ani- mé de tout autres dispositions que son prédécesseur, c‘est·à-dire parfaitement disposé à parler à la diète un langage énergique, pourvu que ce langage ne fùt pas en désaccord avec ses instruc- tions. Tout semblait donc favoriser le succès de la bonne cause; et cependant, que la note en question ait été ou non rédigée et en- voyée, il est certain qu'on n'a pas tenu la main à son exécution , puisque, à l’heure où nous écrivons, rien n’est fait. On a sus- pendu rnovisoinsnnr l’expulsion de quelques familles qui babi- Z tent Bâle depuis plus de quarante ans; mais il est interdit à tout israélite de s’y établir, d’y faire ouvertement le commerce : leur R position est à la merci du moindre caprice d’un chef subal- terne; du jour au lendemain ils peuvent étre chassés; le soir, on ignore si l’on ne sera pas, le lendemain, en se levant, conduit à la frontière par la gendarmerie. On raconte entre au- tres, qu‘il y a quelques semaines, un coreligionnaire faisant de- puis longtemps le commerce à Bâle , se présenta à la police pour obtenir un permis de séjour qn’on promit de lui délivrer quel- ques jours plus tard. Comme cet individu est marié, il ap- Digitized ny Googlc