Page:Archives israelites 13.djvu/220

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214 aacurvss p préceptes, sur le nombre desquels les auteurs ditïèrent d'opinion, n’ont précisément obtenu cette qualiücation qu'à défaut de pou- voir leur assigner un motif rationnel on moral. En etfet, d'aprës la règle établie par Maîmonides dans son introduction à la Mischna, on ne peut qualifier de Halacha lemosché misinaï qu'un préccpte ou une défense à laquelle il n‘est fait aucune allusion dans l’Écritnrc, qui n’est pas en rapport avec une loi écrite et ne peut pas davantage être le résultat d‘une déduction ou conclusion logique basée sur les treize règles d‘interprétation établies par It. Ismael bm Elisa, et dont j'ai parlé dans ma sixième lettre, de sorte que cette dénomination doit en quelque sorte être re- gardée comme équivalente au célèbre aûcôç éqm (le maître l’a dit) des Grecs. Pour désigner ce genre de précepte , la Misclrna em- ploie encore diverses autres expressions, par exemple : tr En vé- rité ils (lesdocteurs) ont dit»1'tDN HDNJ, ou de mentionner sim- _ plement que c'est une Halacha, en ajoutant quelquefois qn'elle est traditionnelle *‘llDJ Nl’lJ"7î'l. Quoi qu’il en soit, tant s’en faut que Vautbenticité que Maïmonides revendique pour cette catégo- rie de lois traditionnelles soit généralement reconnue (1). Mais il est temps que nous quittions ce chapitre pour examiner la marche qu`a suivie la doctrine depuis qu’elle a cessé d'être une loi orale , et comment l’œuvre de Rabbi a été exploitée dans les universités rabbiniques fondées par ses successeurs et ses dis- ciples en Babylone. Je m’en oocuperai dans la première de mos lettres, qui formeront la deuxième partie de ce travail. H. Sorsnnsnsmt. rm nn LA Pnnlrtuz Psaïm. i , (l) (Test ainsi qu'en voyant dans le traité Posaohim , f. ill), R. Dimi donner comme originaire du mont Sinaï la défense de mugor dans le méme rqns deus œufs, deux noix et deux melons, nous rfbésitenons pas a partggg l’opinion de R. Moïse de Coucy (dans la premiere moitié du x|tr• siecle) qui malgré son respect pour Maimonides, refuse d’enregistre'r cette défense dans son livre nommé Semag 511; nu'; 15D ou ]"DD, la plus complète énu- , mérntion des préceptes et défenses qui constituent la loi rabbiniqne. De fait, ce préœpte n’a jamais en aucune autorité en Palestine; c'était probablement un préjugé populaire que les Bnbylouiens voulaient anoblir, et il en a été, sans ~ doute, de méme du commandement de manger del'ail la veille du sabhatlr, U"y] wm l71JNI'7, précepto qui, dam le Talmud , traité Baba-Koaums, dan. vu, f. 82, est cité parmi les dix institutions dontoa est redevable H Esdras. ` « . . i Digitized ny Google