Page:Archives israelites 13.djvu/229

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

nnmru. 223 VARIETES. LE DIVORCE IIPOSSIILI. Légende ra bbinïque. En vain depuis dix ans deux époux vertueux Attendaient, pénétrés d’une douleur amère, Le bonheur d’écouter bégayer autour d’eux Les doux noms de père et de mère. Le ciel qu'ils imploraient de leurs vœux tous lesjours, Leur avait refusé ce seul bien, dont l'absence Des plaisirs les plus doux fanait la jouissance, Et de toute leur vie assombrissait le cours ; _ Mais bientôt les attend une épreuve nouvelle ; De la foi paternelle lls sont, avec ferveur, enfants respectueux Et la loi d'Israël, saintement révérée, Après dix ans entiers d’inutiIe durée Dissout l'hymen infructueux. La piété l’armant de courage et de force, Sophar à sa Miriam vient lui-même annoncer Leur inévitable divorce. Mais cédant aux regrets qu’il ne peut maîtriser 2 _ Avant, dit-il, avant ce cruel sacrifice . Qu‘un dernier repas solennel Pour la dernière fois ici nous réunisse ; Puis tu retourneras sous le toit paternel. Mais emporte avec toi, gage de ma tendresse, De tous mes joyaux à tes yeux Le plus cher, le plus précieux. . Je te laisse du choix souveraine maîtresse. Au banquet des tristes adieux Les deux époux lentement prennent place. D’un combat douloureux Leurs traits portent le trace. Sophar surtout voudrait dissimuler en vain La douleur qui l’oppresse. Ni les mets abondants, ni le généreux vin Ne peuvent dissiper sa pensive tristesse. Miriam n’a pas le cœur moins agité. Dans ses yeux cependant un doux espoir rayonne ; Digitized ny Google