Page:Archives israelites 13.djvu/267

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IBIAILITIS. 261 Maintenant, est·ce à dire qu’il n’y ait pas eu scandale dans le fait dénoncé T Nous ne le nions en aucune façon, et n‘ayant pas sous les yeux l’arrété approuvé par le préfet, nous ne pouvons le juger. Cepen- dant si le produit de la boucherie de Lyon n’a pas pour objet, entre autres, l’achat et l’entretien du cimetière, nous ne com- prenons rien à cet arrété. D’ailleurs 50 fr., oüerts par le père de ' famille, nous paraissent suftisants, car nous ne pensons pas qu'il ait pu être question d’une concession à perpétuité. Mais ceux qui ont contribué dans le temps, à fausser l’expression de la commu- nauté, lors de l’élection du rabbin, sont responsables du germe de désunion qui se trouve dans cette communauté et qui ne dis- paraîtra que par des concessions mutuelles. S’il fallait une sanc- tion à l'arrété pris dans un intérêt commun, il y a néanmoins eu scandale, mais qui en est la cause t Nous rendons au rabbin de Lyon, la justice de croire que son cœur a du gémir de ce scandale, et si en etïet, comme nous le croyons, l'homme en question a des proches parents riches, qui auraient pu payer pour lui, c‘était à eux de faire les frais d’inhumation, plutôt que de soutïrir ce scandale. Mais n’est-il pas temps que le juste ressentiment qu'a fait naitre l'élection rab- binique s‘apaise entint Le bien peut·il se faire en présence de ce ressentiment que nous comprenons, mais qui doit céder devant le besoin des améliorations à etïectuer dans une communauté aussi considérable. Nous conjurons les hommes de bien de cette localité d’être les médiateurs; quand la concorde fut-elle plus nécessaire que dans le moment ou lejésuitisme, menaçant pour. notre croyance, relève la tète et voudrait proliter de nos dissen- sions. Nous espérons que notre appel sera entendu. S. Cam. -—- Digitized ny Google