Page:Archives israelites 13.djvu/434

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

clignant des yeux; ne regardant plus comme dignes d’attent.ion que les robes aux tissus or et soie, que les toilettes éblouissantes et ces mille et mille riens auxquels la femme n’attache un si grand prix que lorsqu’avec le sentiment de ses devoirs elle a perdu le goût du sérieux et de l’utile. Isaïe leur dit formellement que ce désir outré du luxe, que cette volonté démesurée de plaire causeront leur perte· Et voyez, chères enfants, jusqu’à quel point la religion pousse la différence entre lajeune fille pieuse, vertueuse, et celle qui s’est élancée dans une autre voie ! Ruth la Moabite devient l‘élue du Seigneur, tandis que les filles de Sion, infidèles et coupables, sont l’objet des anathèmes du prophète! *3 W’ [V! ml: THB]

Si nous vous aimions moins, ô jeunes élèves, et vous toutes jeunes coreligionnaires ici présentes, si le désir de votre salut n’était pas aussi vif dans notre cœur, si nous ne cherchions avant tout d‘écarter de votre chemin tout obstacle, tout piége et tout précipice, si d’ailleurs cette tribune sacrée, que nous occupons et qui veut retentir des accents de la vérité, ne nous faisait un devoir de nous mettre au-dessus des bienséanoes et des convenances mondaines, nous ne vous dirions peut-étre pas qu‘il est encore aujourd‘hui, au milieu de nous, de ces filles de Sion corrompue et dégénérée. Comme leurs sœurs de la Bible, elles marchent la tête haute, le regard assuré; comme elles, le luxe et la convoitise les ont perdues; comme elles, l’oubli de leurs devoirs les a conduites an vice, le vice les a conduites au crime et, avec cette logique impitoyable, qui est le premier châtiment du mal, le crime les jette à l’apostasie, perfide et funeste présent pour le culte qui peut les recevoir dans son sein l Éloignez-vous donc de leur contact, il vous serait fatal; ne marchez jamais sur leurs traces; ne mettez jamais le pied dans le chemin qu’elles ont suivi; rappelez-vous sans cesse que le Prophète les a flétries, qu’|saîe les a maudites en leur prédisant la plus triste fin. Les modèles que vous avez à étudier, nous les avons mis sous vos yeux; les filles à qui vous devez ressembler, nous les avous nommées. Et si, comme nous l’espérons, vous persévérez dans l’étude de la religion, vous les nommerez, vous les désignerez bientôt vous-mêmes mieux que nous ne pouvons le faire ici.