Page:Archives israelites 13.djvu/460

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· ' L5; mmm ' les gens riches ne Pélevaient que pour le perfeuionner A le ren- dre heureux; un singe dressé était, à ses yeux, un proeélyte, et _ se rappelant les nombreuses tribulations des Juifs du moyen âge, il se dit : Voilà qu’ils vont venir nous massacrer, car ils diront que je l’ai tué. » Cependant, sa femme était parvenue à ouvrir sa porte, et, i la vue de ce singe mort, elle fut sur le point de se trouver mal. La joiede trouver son mari vivant fut plus forte que sa frayeur, et ` elle s’informa de ce qui était arrivé. uC’est, e’éciia-t-elle, une ruse pour nous anéantir; débarrassons·nous de cet étre immonde le plus vite possible. — Mais, comment nous y prendre pour échapper aux regards iuvestigatenrs? je suis d'ailleurs si faibles Après avoir rélléchi quelque temps ensemble, une idée lumineuse éelaira le pauvre juif. Dien soit loué de m’avoir donné asse: d'in- telhgence pour nous tirer de ce piége, et il leva les mains au ciel. u Ne te rappelles·tu pas comment un rabbin s’est débarrassé d’un l cadavre qu?une méchante femme avait jeté dans sa maison pour Yaecuser ensuite de meurtre!—0ui, je sais,il le brùla, et quand . _ la foule ameutée litirruptiou dans sa maison, il n`y en eut plus trace; nous allons en faire autant; dépéehe-toi, allume le feu, je vais chercher du bois. n Tout s'exécuta comme il avait dit. Mais en traînant péniblement, tous les deux, la charogue, voilà qu'iIs entendirent rouler à terre quelque chose qui avait le son du mé- tal. Ils laissèreut là le singe et chercbèxent ce qui pouvait être tombé par terre. Quelle fut leur joie en voyant briller dans un coin de la chambre un ducat. Gétait la premiére fois de leur vie que ce couple se voyait en possession d’un double dueat.Le pauvre homme allait oublier l‘au¢o·dr»fé qu'il avait à soigner, quand, en se détournent, lavue de la bete le lui rappela. ll seremit à l’ou- vrage avec sa femme. Nouvelle surprise l une masse de pièces d'or tomba de la gueule de l’animal. Le Rabbi leva les yeux vers le ciel et dit d’un ton solennel: u J’oi été jeune et je suis devenu vieux, et je n’ai pas vu un juste delaiscé et ses enfants memiier leur pain (1); c’est le prophète Elie qui est venu m’emichir. s Après avoir terminé sa prière, il conrut vers sesenllmts endor- (1) Ps. XXIVU, v. 25. g ' l ' — Digilized ny Google