Page:Archives israelites 13.djvu/476

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_ 470 ncnxvna il est permis à Ben Adedéreth de les proclamer après comme avant _ les mesures rigoureuses dont il a cru devoir se servir pour com- battre les aberrations de quelques esprits évidemment égarés. _ Car de quoi s’agit-il dans l’anathème général et absolu (M 7) dont M. Wogue donne un extrait ‘?— Des études philosophiques ou de la science grecque T - Nullement. C’est pourquoi on n’y parle ni des cinquante ans que devait durer le premier interdit, ni des vingt-cinq aus exigés tant du disciple que du professeur. De quoi s’agit-il donc dans cet anathème seul déclaré général E111 . **7173 MLV: ¤'1t1Ft (ce qui prouve que le premier n’était que local) ll s’agit de discours hétérodoxes prononcés devant- l’assemblée d’lsraël, dans |’enceinte même du temple, et où l’on disait que u tout le livre de la Genèse et une partie de l’Exode ne sont que » des paraboles et·les personnages qui y sont mentionnés que des » mythes. n Il était du devoir du chef de la synagogue de condamner de · semblables hérésies, qu’elles se produisent par la prédication ou _par des livres destinés à ses coreligionnaires, et d’en provoquer l`interdiction dans toutes les synagogues. Pouvait·il de sang-froid laisser prêcher au nom de la religionle mensonge etle scepticisme, sans prêter à sa croyance méconnue et faussementpinterprétée l’appui de son autorité et celle de ses collègues? La mesure était sévère, il est vraie, mais elle u’avait pour objet que les livres soi- disant religieux. · Aussi Yedaîa ne plaide·t<il qu’incidemment la cause de la phi- losophie qui n’était pas gravement attaquée; il se propose surtout de justilierles nombreuses communautés de la province accusées d’impiété et d’athéisme. Yedaïa cherche à atténuer et à justitier quelques·uns des faits mentionnés dans l’interdit et à en contester quelques autres. D`ailleurs, Bachbah qui justifie l'anathème par des citations de Maîmonides, n’aurait pas pu défendre d’une manière absolue les études philosophiques sans protester contre la vie entière etles œuvres de l’éminent docteur; il a dû, au contraire, accepter comme lui une catégorie de vérités complétement indé- pendantes des traditions religieuses, et qui trouvent leur origine dans les spéculations philosophiques, et leur criterium dans la raison. · Digitized ay